La route se jette dans la baie. Etonnant panorama, dont une colonie de phoques a fait son refuge. Le Grand Vey est un petit paradis.
Pas très loin des plages du Débarquement, à l’arrière de la jolie réserve ornithologique du domaine de Beauguillot, au beau milieu des prés en allant vers le sud du littoral, le chemin conduit jusqu’à un minuscule village, presque un hameau de quelques maisons, avant d’aller tout droit… dans la mer !
Vous y êtes : sous les pavés, l’immense Baie des Veys, un estran infini, l’un des plus beaux, des plus purs, panorama de la côte Est du Cotentin, à mi-chemin entre le Calvados et la Manche, à deux pas de Sainte-Marie-du Mont et d’Utah Beach.
C’est le point de convergence de quatre grandes rivières des marais : la Vire, l’Aure, la Taute et la Douve. Au total, sous nos yeux, plusieurs milliers d’hectares de polders et de marais.
Ici, la Manche est presque une île, qu’un bras d’eau sépare du reste : autrefois, le Grand Vey comme le petit servaient de repère à qui voulait traverser la “plage” sans faire le détour par les terres.Guillaume et… Roger
On raconte que c’est à cet endroit précis qu’un certain Guillaume, Duc de Normandie mais pas encore Conquérant, profita de la marée montante pour distancer les barons ligueurs qui le poursuivaient !
Gilles de Gouberville mentionne dans son journal le lieu-dit comme étant un passage obligé pour qui souhaitait, un temps, se reposer dans la petite auberge du “Grand Vay”. L’auberge, au pied de la cale, est devenue au fil du temps un bistrot ouvrier connu des gens du cru, avant d’être transformé il y a quelques années en un restaurant branché, un brin “bobo”, pour touristes et résidents en goguette.
Chez Roger, la table est toujours la même chaque week-end : homard flambé, gigot d’agneau et tarte Tatin ! C’est du pur jus normand, folklorique et amusant tout plein.
De l’autre côté de la Pointe de Brévands, on aperçoit en cheminant le long de la mer, les contours d’Isigny-sur-Mer, de Grandcamp et plus loin encore de Colleville et Omaha. D’ici, les jours de grand soleil, on peut tout voir, tout apercevoir : le profil de la côte de chaque côté de la baie, les méandres que font les étendues d’eau en se jetant vers le large et tout autour les zones de marais asséchés et blondis aux premiers jours de l’été.Huit naissances par an !
Avec aussi un peu de chance et beaucoup de patience, les observateurs y apercevront peut-être la colonie de phoques qui s’y est installée. Une récente étude rapportée par l’Agence de l’Eau Seine-Normandie en fait foi : le phoque veau marin à “l’allure si débonnaire” prospère en Baie des Veys !
La “tribu”, selon les toutes dernières observations, compte une soixantaine d’individus à cet endroit et on enregistre depuis près de quinze ans huit naissances chaque année ! les bébés phoques ont tout pour être heureux : vasières, les berges en talus pour glisser dans l’eau et la mer plutôt poissonneuse à cet endroit. Pour les apercevoir, c’est simple : lorgner sur l’estran. En plein été, les phoques y ont leurs habitudes et se prélassent en stockant leurs graisses en prévision de la saison d’hiver. Le Grand Vey est un petit paradis…
Alain Fergent
Pratique. Pour se rendre au Grand Vey, emprunter la route qui va de Sainte-Marie-du-Mont à Utah Beach, puis suivre, à mi-chemin, l’itinéraire fléché.
Pour en savoir plus sur les phoques de la Baie et la réserve ornithologique de Beauguillot, des visites sont organisées sur place. Contact et informations au 02 33 71 56 99
Vous y êtes : sous les pavés, l’immense Baie des Veys, un estran infini, l’un des plus beaux, des plus purs, panorama de la côte Est du Cotentin, à mi-chemin entre le Calvados et la Manche, à deux pas de Sainte-Marie-du Mont et d’Utah Beach.
C’est le point de convergence de quatre grandes rivières des marais : la Vire, l’Aure, la Taute et la Douve. Au total, sous nos yeux, plusieurs milliers d’hectares de polders et de marais.
Ici, la Manche est presque une île, qu’un bras d’eau sépare du reste : autrefois, le Grand Vey comme le petit servaient de repère à qui voulait traverser la “plage” sans faire le détour par les terres.Guillaume et… Roger
On raconte que c’est à cet endroit précis qu’un certain Guillaume, Duc de Normandie mais pas encore Conquérant, profita de la marée montante pour distancer les barons ligueurs qui le poursuivaient !
Gilles de Gouberville mentionne dans son journal le lieu-dit comme étant un passage obligé pour qui souhaitait, un temps, se reposer dans la petite auberge du “Grand Vay”. L’auberge, au pied de la cale, est devenue au fil du temps un bistrot ouvrier connu des gens du cru, avant d’être transformé il y a quelques années en un restaurant branché, un brin “bobo”, pour touristes et résidents en goguette.
Chez Roger, la table est toujours la même chaque week-end : homard flambé, gigot d’agneau et tarte Tatin ! C’est du pur jus normand, folklorique et amusant tout plein.
De l’autre côté de la Pointe de Brévands, on aperçoit en cheminant le long de la mer, les contours d’Isigny-sur-Mer, de Grandcamp et plus loin encore de Colleville et Omaha. D’ici, les jours de grand soleil, on peut tout voir, tout apercevoir : le profil de la côte de chaque côté de la baie, les méandres que font les étendues d’eau en se jetant vers le large et tout autour les zones de marais asséchés et blondis aux premiers jours de l’été.Huit naissances par an !
Avec aussi un peu de chance et beaucoup de patience, les observateurs y apercevront peut-être la colonie de phoques qui s’y est installée. Une récente étude rapportée par l’Agence de l’Eau Seine-Normandie en fait foi : le phoque veau marin à “l’allure si débonnaire” prospère en Baie des Veys !
La “tribu”, selon les toutes dernières observations, compte une soixantaine d’individus à cet endroit et on enregistre depuis près de quinze ans huit naissances chaque année ! les bébés phoques ont tout pour être heureux : vasières, les berges en talus pour glisser dans l’eau et la mer plutôt poissonneuse à cet endroit. Pour les apercevoir, c’est simple : lorgner sur l’estran. En plein été, les phoques y ont leurs habitudes et se prélassent en stockant leurs graisses en prévision de la saison d’hiver. Le Grand Vey est un petit paradis…
Alain Fergent
Pratique. Pour se rendre au Grand Vey, emprunter la route qui va de Sainte-Marie-du-Mont à Utah Beach, puis suivre, à mi-chemin, l’itinéraire fléché.
Pour en savoir plus sur les phoques de la Baie et la réserve ornithologique de Beauguillot, des visites sont organisées sur place. Contact et informations au 02 33 71 56 99
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